Sexualités

La sexualité et le sexe sont deux mots qu’on entend souvent, mais qui ont différentes significations.

La sexualité et le sexe sont deux mots qu’on entend souvent, mais qui ont différentes significations.

Parler de sexualité, c’est parler de biologie, d’hormones, d’organes sexuels mais aussi d’émotions, de relations interpersonnelles. C’est parler de ce qui nous excite, nous fait rougir, fléchir, gémir et qui nous donne des frissons. C’est penser à ceux ou celles qui nous excitent, nous émeuvent, avec qui on aimerait être intime ou avec qui on négocie nos activités érotiques, dans leurs diversités. Parler de sexualité, c’est aussi aborder l’identité de genre, l’image corporelle, la façon  dont nous ou nos corps sont perçus par les autres. C’est parler de parentalité, d’enfants, de contraception, d’avortement et de santé sexuelle.

Il n’y a pas de modèle unique de sexualité. Il n’y a pas non plus une seule façon d’en parler, alors quand on parle de sexualité à la FQPN, on met un S à la fin, pour célébrer les diversités de corps, de genre, d’orientation, de pratiques, de configurations amoureuses et relationnelles…On en parle aussi dans une perspective de justice sociale, en tachant de prodiguer une éducation sexuelle positive, inclusive et émancipatrice. Et ce, afin de nous outiller pour prendre les bonnes décisions et apprécier nos sexualités physiquement, émotionnellement, individuellement et en relation. De l’anatomie au consentement en passant par l’orientation sexuelle, on essaie d’aborder le plus de sujets possibles, mais la tâche est infinie!


Anatomie sexuelle

Un cours d’anatomie sexuelle? Avec plaisir!

De manière générale, quand on pense à l’anatomie sexuelle, on pense aux organes sexuels et reproductifs (pénis, vulve, utérus, etc.). Bien que ces éléments soient importants, ils en disent peu par rapport au plaisir et aux désirs. Pourtant, ces éléments sont des aspects clé d’une sexualité positive et émancipatrice et de relations saines et épanouissantes.

Dans cette section, on parlera des outils de prédilections du en débutant avec ces parties que tout le monde a en commun pour ensuite décrire l’anatomie sexuelle propre à chaque sexe (mâle/femelle). Ne vous en faites pas, vous vous y retrouverez!

Nos corps sont magnifiques et complexes et aucune partie de ces merveilles n’est liée à l’orientation sexuelle. On devrait toujours être seulement libre d’explorer ce qu’on a envie d’explorer, le sexe anal en est un exemple. Si on a envie de s’aventurer dans cette direction, on doit laisser tomber nos idées homophobes ou la honte liée à nos fesses. Ces idées peuvent avoir une influence négative sur notre sexualité ou influencer négativement l’image corporelle de nos/notre partenaire-s.

Il en va de même pour l’apparence de nos organes génitaux. Celle-ci peut être une grande source d’anxiété surtout lorsqu’on a en tête l’envie de satisfaire un-e partenaire sexuel-le. Pourtant, la capacité qu’on a d’avoir des relations sexuelles saines et épanouissantes est liée à un ensemble de facteurs dont l’attraction, la confiance en soi, la capacité d’écoute de l’autre et de ses besoins et envies…Des compétences à développer, quelle que soit notre anatomie.

L’organe principal du plaisir est le cerveau. Il est responsable de nos émotions, de nos sens et de nos souvenirs. Il gère le système nerveux et les afflux d’hormones associées au plaisir. Le cerveau de chaque personne régit ces fonctions différemment. Si on ne peut pas sentir certaines parties de notre corps dû à une forme ou une autre de paralysie, ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas ressentir de plaisir. Tout ça pour dire que sans notre cerveau, on ne pourrait pas faire la différence entre douleur et plaisir, même si quelqu’un nous touchait à notre endroit préféré.

La stimulation sexuelle la plus parfaite et intense n’aura aucun effet si notre cerveau est branché sur le canal « est-ce que j’ai bien sorti les poubelles? ». Pensons à tous les messages qui nous ont été transmis dans notre vie par rapport à la sexualité et nos corps, à nos peurs, nos fantasmes, à nos expériences précédentes, etc. Tout ça influence notre sexualité et ce, avant même quelque stimulation sensorielle que ce soit.

 Les zones érogènes sont ces parties du corps sensibles aux caresses. Les mamelons, le creux du cou, le lobe de l’oreille en sont quelques exemples. Les zones érogènes sont propres à chacun-e. On s’entend pour dire qu’un baiser sur le mamelon pour l’un-e peut rimer avec excitation alors que pour l’autre cette stimulation chatouille ou est tout simplement désagréable. Encore une fois, certaines sensations, souvenirs et situations peuvent déterminer la réaction qu’on peut avoir face à cette stimulation. Ainsi, une zone érogène n’est pas toujours associée au plaisir.

Avez-vous identifié vos zones érogènes ? Et celles de votre/vos partenaire-s sexuel-le-s ? Caresser et explorer son corps en entier, soit avec un-e partenaire sexuel-le, avec soi-même ou avec l’aide de jouets sexuels (vibrateurs, dildos, etc.) est un excellent moyen d’identifier ses zones érogènes, de découvrir ce qu’on aime et le type de stimulation qui fait réagir notre corps agréablement. Qui sait, plusieurs trésors se trouvent peut-être sur la route…

Tout le monde a un anus!

L’anus est l’orifice externe du canal anal. Il contient beaucoup de terminaisons nerveuses, ce qui en fait une zone érogène pour certaines personnes. Tout comme le vagin, ses terminaisons nerveuses se concentrent autour de son ouverture et son entrée. Au contraire, du vagin, l’anus ne se lubrifie pas naturellement. La région de l’anus peut être une zone érogène pour tout le monde, quel que soit notre genre ou notre orientation sexuelle.

Les muscles du plancher pelvien ont un rôle à jouer dans les sensations que nous ressentons au niveau de nos organes génitaux. Ils se trouvent dans la région du périnée et s’étendent de votre os pubien à l’avant jusqu’à votre colonne vertébrale à l’arrière. Ce sont ces muscles que l’on utilise pour retenir notre urine pendant la miction et ce sont également ces muscles qui se contractent pendant l‘orgasme. Certaines personnes parviennent même à l’orgasme en contractant ces muscles de façon répétée!

Le pénis et le clitoris présente une structure similaire. Cette similitude remonte à la formation des embryons mâles et femelles qui, jusqu’à la neuvième semaine, ont des organes génitaux externes indifférenciés. Ici, on va s’attarder au gland et au prépuce, deux éléments qui sont communs aux deux organes génitaux.

Le gland se compose de peau, de muqueuse, de nerfs, de vaisseaux sanguins et de fibres musculaires. Il se compose également de tissu érectile, c’est-à-dire qui se raidit et augmente en volume lors de l’érection. Quand on est excité-e, le gland se remplit de sang et devient généralement plus volumineux, c’est ce qu’on appelle une érection.

Il est l’extrémité sensible du pénis et du clitoris. Il possède des milliers de terminaisons nerveuses. C’est ce qui en fait une zone érogène de prédilection pour beaucoup d’entre nous. Avec l’érection, le prépuce se rétracte pour exposer le gland. La taille du gland et du prépuce varient d’une personne à l’autre. Un clitoris mince court peut avoir un long prépuce charnu, un long clitoris épais peut avoir un prépuce mince et court. Il en va de même pour les sensations.

Sur le gland, on trouve le prépuce, un lambeau de peau mobile, rattaché au gland par une membrane, le frein. Le gland est constamment lubrifié par celui-ci. Cette lubrification permet au prépuce de glisser sur la surface du gland. Le prépuce recouvre et protège le gland contre les infections et maintient un environnement stérile.

Une érection survient lorsque certaines parties de votre corps se gorgent de sang. On a tendance à croire qu’elle est la chasse gardée du pénis, mais on constatera que le clitoris et les mamelons peuvent aussi être en érection!

En fait, le mécanisme est le même. Tout d’abord, les deux sont faits de tissus érectiles. Le clitoris et la verge sont composés de corps caverneux et spongieux qui se remplissent de sang à la suite d’une stimulation sexuelle. Ce qui se traduit par une érection. L’érection est contrôlée par notre système nerveux qui est également responsable de la digestion et de la relaxation. C’est pourquoi c’est plus facile d’avoir une érection quand on se sent confortable et à l’aise. L’anxiété et le trop plein d’excitation peuvent empêcher l’érection.

Si le mécanisme d’érection du clitoris est identique à celui du pénis, il est cependant plus discret étant donné sa taille. Les glandes vestibulaires, les petites lèvres et le corps spongieux situé dans l’urètre gonflent également lors de l’érection du clitoris.

La dernière érection est celle des mamelons! Celle-ci n’est pas due à un afflux de sang dans un corps caverneux, mais à la contraction de petites fibres musculaires qui se trouve sous la peau du mamelon. Cette érection est provoquée par le froid, le toucher, l’excitation et la succion du nouveau-né. Certaines personnes sont capables de jouir par la seule stimulation de leurs mamelons!

Qui dit érection, dit éjaculation? En fait, ce n’est pas si simple que ça. Il y a deux types d’éjaculation :

  • L’éjaculation du sperme et de liquide séminal par le pénis au moment ou à l’approche de l’orgasme. Elle peut également survenir pendant la nuit ou sans qu’il y ait d’orgasme! En général, le pénis perd son érection après l’éjaculation;
  • L’éjaculation du fluide sécrété par les glandes de Skene, des glandes diffuses situées tout le long de l’urètre Au moment de l’orgasme, ces glandes ont pour fonction de sécréter un liquide, translucide comme de l’eau, par deux petits orifices situés près du méat urinaire. C’est ce qu’on appelle l’éjaculation féminine. Ce type d’éjaculation n’a rien à voir avec la reproduction ou la miction de l’urine et elle peut se produire sans qu’il y ait eu d’orgasme! Ce type d’éjaculation a souvent été associé à la stimulation simultanée du point G et de la partie externe du clitoris (nous y reviendrons).

De manière générale, si vous avez une vulve, vous avez un clitoris. Pour les personnes dont la partie externe du clitoris a été excisée ou blessée, la partie interne demeure toujours.

On pense communément que le clitoris ne correspond qu’au petit organe situé sous la petite peau (prépuce du clitoris) formée là ou se rejoignent les petites lèvres. En réalité, ce petit organe, appelé gland du clitoris, ne correspond qu’à la partie visible du clitoris. Le clitoris c’est un peu comme un iceberg, on n’en voit qu’une partie infime. Il comporte  de longues ramifications qui entourent le vagin et l’urètre. C’est donc à la fois un organe interne et externe.

Il contient plus de 8000 terminaisons nerveuses qui interagissent avec plus de 15000 autres terminaisons nerveuses qui se trouvent dans la région du périnée. Ce n’est donc pas surprenant que ce soit le seul organe de notre corps dont l’unique fonction est de procurer du plaisir !

Le point G ou, point de Gräfenberg désigne une zone du vagin extrêmement érogène. Il est de la taille d’un 25¢ et a une texture rugueuse. Cette zone, lorsqu’elle est stimulée, est considérée comme étant le point optimal pour faire bouger toute la structure du clitoris et procurer un plaisir profond.  Il fait partie de la structure interne du clitoris. On peut sentir son point G en insérant un ou deux doigts à l’intérieur du vagin et toucher la paroi ventrale du vagin (sous le nombril), à environ 3 cm de l’ouverture.

L’éponge urétrale fait aussi partie de la structure du clitoris. Elle est composée de tissus érectiles et de glandes qui sécrètent un fluide similaire à celui produit par la prostate. Elle a été associée à l’éjaculation féminine. Ce type d’éjaculation, contrairement à l’éjaculation masculine, n’a rien à voir avec la reproduction ou la miction de l’urine. Elle peut se produire sans qu’il y ait eu d’orgasme! Ce type d’éjaculation a souvent été associé à la stimulation simultanée du point G et de la partie externe du clitoris.

Un documentaire pour en savoir plus sur le point G Consulter la vidéo

Ce qu’il faut savoir à propos du point G, c’est que sa stimulation ne produit pas les mêmes résultats pour tout le monde. Ce n’est pas un bouton magique…tout comme le vagin n’est pas un bouton magique, ou le prépuce, le pénis ou l’anus.

La partie externe du sexe des personnes femelle s’appelle la vulve, et non pas le vagin comme on a tendance le à croire. Elle est constituée des lèvres (les petites et les grandes), du clitoris, de l’entrée du vagin (d’où s’écoulent les règles et les sécrétions vaginales) et du méat urétral (d’où sort l’urine). Elle est recouverte de poils qui la protègent de la friction, des bactéries et qui préservent son humidité.

Elle est riche en terminaisons nerveuses et la stimulation d’une ou de toutes ces parties peut procurer un certain plaisir. Comme toutes les parties de notre corps, la vulve vient en toutes sortes de formes, couleurs, textures et tailles.

Great Wall Vagina PanelsConsulter le site web

Pour voir la diversité qui existe en termes de vulves, consultez le projet artistique « le grand mur des vagins »

Le vagin est un organe interne, élastique et recourbé dont l’ouverture se trouve à l’extérieur du corps et se termine au col de l’utérus. 90% des terminaisons nerveuses se trouvent dans le premier tiers du vagin à partir de son ouverture. C’est la raison pour laquelle la plupart des gens ne ressentent pas la /présence d’un tampon.

La plupart des personnes avec un vagin n’atteignent pas l’orgasme par pénétration vaginale seulement. Une pénétration vaginale, qu’elle soit fait par un ou des doigts, des objets sexuels ou un pénis, exerce une pression considérable sur les organes qu’on vient de mentionner (clitoris, parois du rectum et de l’anus, point G, le périnée, le cerveau, etc.) plus haut. Plus souvent qu’autrement, l’excitation sexuelle et l’orgasme sont le résultat d’une stimulation de plusieurs de ces éléments à la fois.

 La partie externe du pénis se nomme la verge. L’extrémité se nomme le gland et la crête autour du gland est la couronne. Ce sont les parties les plus sensibles du pénis. Sur le gland, il y a le méat urétral (aussi méat urinaire), par où l’urine et le sperme sont évacués. Une grande partie du pénis est interne. Le pénis contient du tissu érectile qui se gorge de sang lors de l’érection.

Toutes les parties du pénis peuvent être stimulées et potentiellement engendrer du plaisir. Il y a environ 4000 terminaisons nerveuses dans le pénis (excluant le prépuce), ce qui en fait une zone particulièrement érogène. Ce n’est pas parce que quelqu’un aime un certain type de stimulation, qu’il en est de même pour tout le monde.

Situé près de la racine du pénis, la prostate est une source de plaisir sexuel pour plusieurs bien qu’elle soit grosse comme une noix de Grenoble. Reliée au nerf pelvien, son massage est ressenti comme un massage interne pouvant donner des orgasmes profonds. On peut masser directement la prostate en insérant un doigt dans l’anus vers l’avant ou indirectement en massant les testicules ou le périnée.

Désir

Le sexe peut être émotionnellement et physiquement satisfaisant, amusant et épanouissant. Mais le sexe sans désir, c’est un peu comme manger sans avoir faim. Le désir est à la base d’une vie sexuelle stimulante et épanouissante.

Le mot désir est la plupart du temps absent des formations en éducation sexuelle. On parle des risques et dangers de la sexualité (grossesses non planifiées, ITSS, agressions…) mais rarement de la petite étincelle qui déclenche le tout. 

Le désir, simplement dit, c’est avoir un intérêt ou être excité-e à propos d’une activité sexuelle ou érotique particulière, en solo ou avec un-e partenaire.

Le désir -ou le manque de-  est fondamental dans nos vies affectives, relationnelles et sexuelles. Le désir est souvent comparé à la faim : c’est un sentiment à la fois physique et émotionnel. Il peut nous rendre fébriles, inattentif-ives, un peu obsessifs-ves. Il fait chatouiller la peau, fléchir les genoux et donne des papillons dans le ventre. Parfois, il nous prend par surprise. C’est le coup de foudre. Parfois il se bâtit lentement au fil de notre relation avec une autre personne. Il peut parfois être surprenant, c’est-à-dire nous porter vers des personnes, des situations, des objets qu’on n’aurait pas imaginé. Les personnes qui ont un fétiche peuvent être excitées à la vue de certains objets- exemple : les chaussures à talons rouges – ou désirer certaines situations – exemple : avoir une activité sexuelle devant d’autres personnes. Parfois, ces désirs ne sont pas explicitement sexuels, ils peuvent être érotiques, émotionnels ou autre. Dans tous les cas, ils peuvent être réalisés – ou seulement rester à l’étape du fantasme.

Nos désirs nous appartiennent, mais ils sont tout de même influencés par notre environnement social et notre rapport au monde. Un bon exemple de cela est la représentation du corps des femmes et son évolution à travers les âges. Il y a 150 ans, une femme désirable en Occident était blanche, grasse, avec une peau très pâle. Aujourd’hui elle est blanche, maigre et bronzée. Notre entourage, les médias mais aussi les divers systèmes d’oppression tels que le racisme, le patriarcat, l’hétérosexisme, etc. influencent notre désir ou ne reconnaissent pas que nous sommes capables d’en éprouver. 

Vous êtes-vous déjà demandé-e pourquoi vous étiez attiré-e par un certain type de personne et pas par un autre?

Ainsi, la société tend souvent à considérer que les jeunes, les personnes âgées ou celles en situation de handicap par exemple sont des êtres sans désir ou que toute sexualité de leur part est dérangeante ou déviante. Ces préjugés renvoient souvent à des représentations négatives et stéréotypées de leur corps par les autres. De plus, certains stéréotypes véhiculés par la société empoisonnent nos vies sexuelles. Croire que les jeunes hommes sont des machines sexuelles qui ne peuvent contrôler leurs désirs contribue à la culture du viol et à la marginalisation des personnes LGBTQIA2S+ qui ne correspondent pas à ces standards.

Prenons la pornographie « mainstream » comme exemple. C’est un sujet complexe et qui suscite souvent beaucoup de jugements de valeurs négatifs. Pourtant, la majeure partie de la population en consomme, d’autant qu’il est rendu très facile d’y accéder aujourd’hui par Internet. Mais la pornographie qu’on trouve facilement et gratuitement sur les plates formes numériques présente une version de la sexualité qui est stéréotypée ou éloignée de la réalité. Elle montre une version idéalisée de fantasmes normés et non pas ce qui arrive dans la vraie vie quand on baisse nos culottes en compagnie d’autrui. La pornographie, c’est de la fiction! Les acteurs/actrices sont réel-les mais leurs performances sont jouées, montées, arrangées. Il est rare de voir un dialogue autour du  consentement ou du sécurisexe dans un film porno (en fait, il y a même rarement de dialogue!). Pourtant, les acteurs et actrices aussi négocient leurs limites et leurs scènes avant le tournage. Si on se compare aux modèles de corps et de pratiques sexuelles présentés dans la pornographie, on peut se sentir inadéquat-e ou anormal-e:  parce que ne peut pas avoir 6 orgasmes de suite ou parce que notre corps n’est pas musclé, bronzé, non-handicapé, etc. Mais il faut se rappeller que la porno est une fiction. La grande majorité des personnes qui ont un pénis éjaculent au cours des trois ou quatre premières minutes de pénétration… Et c’est correct aussi! Parce que peu de personnes aiment se faire pénétrer pendant 45 minutes! En réalité, il n’y a pas de normalité, la sexualité est propre à chacun-e en fonction de ses goûts, de ses désirs, de ses envies, de ses possibilités. Mais elle devrait toujours exister dans le respect des personnes concernées!

Les circonstances, la personnalité, les attitudes, la situation et les corps peuvent donner une couleur différente au désir, mais une chose est certaine, le désir peut être ressenti par tout le monde! Ce qui ne veut pas dire que tout le monde éprouve du désir et/ou qu’on l’éprouve à tout moment.

Le désir est le moteur de notre sexualité, c’est lui qui nous pousse à rechercher le plaisir- émotionnel, sensuel, sexuel. Selon les périodes de notre vie cependant, le désir  fluctue, et c’est normal. On peut ne pas avoir le même désir dans les premières semaines d’une rencontre qu’après 30 ans de vie commune. Une grossesse, une peine de cœur, un deuil, la prise de certains médicaments peuvent affecter notre désir. Mais aussi une mauvaise communication avec notre-nos partenaires, des expériences traumatisantes, la précarité sociale et économique…Le désir est complexe et intimement lié à notre bien-être et à nos conditions de vie. S’écouter, se respecter, prendre soin de soi, de son corps, de sa ou de ses relations est le meilleur remède aux pannes du désir.

Et il ne faut pas confondre panne de désir et asexualité, qui est une orientation sexuelle à part entière, bien que méconnue. Les personnes asexuelles n’éprouvent pas de désir sexuel et sont très à l’aise avec ça. Et cela ne les empêche pas de lier des relations romantiques avec un-e ou des partenaires.

Pour en savoir plus sur l’asexualité, cliquez ici.

Bien qu’on ne puisse pas contrôler nos désirs, on peut très bien contrôler si et comment on agira en fonction de ceux-ci. Quoi qu’il en soit, les désirs sont des sentiments, parfois intenses et envahissants, mais tout de même des sentiments. On peut penser qu’ils sont insurmontables et qu’on ne peut pas les contrôler, mais c’est faux… Avoir une sexualité positive c’est  savoir reconnaître ses désirs, fantasmes, envies, craintes et sentiments et pouvoir bien les communiquer et les ré-évaluer. Et ce n’est en aucun cas associé avec la « performance » sexuelle ou avec le fait que ces désirs soient bons ou mauvais. 


La sexualité et la loi

Age du consentement

Au Canada, l’âge du consentement sexuel est établi à 16 ans. Cela signifie qu’à partir de cet âge là on est considéré comme étant en mesure de consentir à une activité sexuelle. Si on est plus jeune, soit 12 ou 13 ans, il peut y avoir un maximum de deux ans différence entre les deux partenaires. Si le ou la plus jeune partenaire a 14 ou 15 ans, il peut y avoir un maximum de cinq ans de différence entre les deux partenaires. Cela ne signifie qu’une plainte pourrait être posée envers la personne qui est la plus âgée.

Si on a moins de 18 ans, on ne peut pas non plus consentir à une relation sexuelle avec un-e adulte en situation d’autorité ou de confiance (enseignant-e, patron-n e, entraîneur-e sportif, animateur-trice de camp de vacances, etc.).

On ne peut pas non plus donner son consentement si on est forcé, menacé, ou si on a peur. Ou si on est sous les effets de la drogue, de l’alcool ou si on est inconscient-e.

Et on peut retirer son consentement à tout moment!!!

Pour plus d’informations sur le consentement du point de vue légal, cliquez ici.

** Contenu sensible : La section qui suit contient des informations sur les agressions sexuelles **

Les agressions sexuelles

Si on n’a pas consenti à une activité sexuelle/sensuelle, si elle nous est imposée ou extorquée par l’agressivité, la menace, le chantage, la violence physique ou psychologique, la manipulation ou l’intimidation, il s’agit d’une agression sexuelle. « Une agression sexuelle est un geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique (verbal), commis par un individu sans le consentement de la personne visée ». Cela peut être une « main baladeuse » dans le transport en commun, de la cyber-intimidation (menaces de viol), être forcé-e à regarder du matériel pornographique, un viol par une personne de son entourage (collègue de classe, ami-e de la famille etc.). Le stéréotype de l’agresseur-e inconnu dans une ruelle sombre reflète bien peu la réalité de l’agression sexuelle. « Plus de 80% des victimes connaissent leur agresseur-e. Qu’il s’agisse d’une connaissance, d’un-e ami-e ou d’un-e membre de la famille, il/elle profite, en général, de sa relation de confiance ou de sa position d’autorité pour agresser sexuellement. Les agresseur-e-s peuvent aussi être des professionnel-le-s comme par exemple : un-e thérapeute, un-e médecin, un-e psychiatre, un-e policier-e, un-e entraineur-e, un-e professeur-e. »

La culture du viol décrit un environnement social et médiatique dans lequel les violences sexuelles trouvent des justifications, des excuses et sont simplement banalisées, voire acceptées. C’est un environnement qui favorise l’émergence de certains mythes qui ridiculisent et blâment les personnes qui ont survécu à des agressions sexuelles (et surtout, justifient l’agression).

Voici quelques exemples de ces mythes, qu’on a tous et toutes déjà entendus:

  • Seulement un certain type de personnes peuvent se faire agresser sexuellement (ex : travailleuses du sexe ou les femmes minces et féminines)
  • Certains comportement attirent et justifient les agressions sexuelles (sortir la nuit et porter une jupe courte par exemple);
  • Lorsqu’une personne dit non, en réalité elle veut dire oui
  • Les personnes qui se font violer éprouvent un désir inconscient d’être violées
  • Les femmes tendent à exagérer les impacts et les conséquences de l’agression sexuelle et les plaintes qui s’en suivent sont généralement non-fondées

L’expression « culture du viol », désigne une société ou une culture dans laquelle la violence sexuelle est considérée comme la norme – une société où l’on ne dit pas aux gens de ne pas violer, mais plutôt de ne pas se faire agresser.’’ Tiré de l’article  La culture du viol, c’est quoi?

En savoir plus sur la culture du viol:

C’est à la personne qui  l’a vécu de déterminer si elle a subi une agression sexuelle et non pas aux personnes qui en sont témoins ou aux agent-e-s de la loi. Les agressions sexuelles s’accompagnent souvent d’une perte de contrôle, c’est pourquoi il est essentiel que les victimes et survivantes regagnent leur autonomie en prenant les décisions qu’elles trouvent le plus adaptées par rapport à la suite des choses: dénoncer ou pas, porter plainte à la police ou pas, entamer une démarche de justice réparatrice, consulter des professionnel-les de la santé ou pas etc.

Gardons en tête que l’agression sexuelle est d’abord et avant tout un abus de pouvoir, et non pas le résultat d’une pulsion sexuelle incontrôlable. 

Elle peut prendre plusieurs formes, et être vécue pendant de longues périodes, parfois sans que l’entourage ne le remarque. Il importe de prêter attention aux signaux et aux appels des gens autour de nous, même discrets, et de respecter leur parole lorsqu’ils et elles décident de s’ouvrir sur ce vécu difficile. Dénoncer une agression demande beaucoup de courage. Et se reconstruire après demande un support empathique et conscient de l’entourage.

Pour plus d’informations sur les agressions sexuelles, et du support, consultez le site des CALACS.


Les différentes pratiques sexuelles

Il existe une diversité infinie de sexualités qui peuvent être vécues de milles et une façons. Malheureusement, cette page ne pourrait toutes les énumérer et en parler de façon détaillée. Certaines valeurs telles que l’honnêteté, le consentement, la confidentialité, le non-jugement, l’aventure et l’éthique peuvent guider nos pratiques sexuelles. Il se peut que ces valeurs soient différentes de nos partenaires et qu’elles influencent nos attitudes envers certaines pratiques sexuelles. Rappelons que de la même façon qu’il n’y a pas de pratique sexuelle exclusive à une orientation sexuelle particulière (ex : sexe anal), il n’y a pas de pratique sexuelle meilleure que d’autres. Nos désirs, nos valeurs, nos expériences passées viennent influencer nos pratiques… il se peut même que certaines pratiques ne semblent pas sexuelles pour certaines personnes, mais le soient pour d’autres.

Dans les pratiques sexuelles, il y a les baisers, les caresses, la masturbation en solo ou mutuelle, la sexualité orale (anulingus, cunnilingus, fellation), la pénétration vaginale ou anale par des doigts, des mains et des pénis ainsi que l’utilisation de jouets sexuels de différentes façons. De plus, certaines personnes pratiquent le sado-masochisme  que ce soit par les jeux d’impact, le ligotage, le perçage, le tatouage et d’autres activités sexuelles qu’elles aiment. La liste est longue…

Une façon d’explorer sa sexualité est de réfléchir à diverses activités sexuelles avec soi-même, nos ami-e-s ou notre/nos partenaire-s. Comme nous en avons discuté dans la section sur le consentement, une communication claire et honnête est la clé pour des relations consensuelles et on le verra plus loin, émotionnellement et physiquement plus sécuritaires. Parler de sexe peut nous rendre nerveux.se ou maladroit-e, c’est tout à fait normal!

Voici une liste d’activités sexuelles. Seule ou avec un-e. ami-e ou un-e partenaire, inscrivez « oui », « non » ou « peut-être » à côté de chaque option. Comparez vos réponses, parlez de vos différences et de vos similitudes; que veulent-elles dire?

Un outil pour pratiquer le consentement! (2015)Télécharger le PDF

Chacun.e a ses goûts en matière de sexualité! Si jamais vous vous demandez si vos activités sexuelles sont appropriées pour vous à ce moment de votre vie, demandez-vous si vos choix vous permettent de vous respecter et de respecter les autres, d’avoir du plaisir et de vous protéger émotionnellement et physiquement de conséquences comme les grossesses non planifiées ou les ITSS.


Orientations sexuelles

L’orientation sexuelle désigne l’attirance émotionnelle et/ou sexuelle qu’on a pour des personnes d’un sexe ou d’un genre particulier. On peut simplifier la question en se demandant : Par qui est-on attiré?

Il y a de nombreuses réponses possibles à cette question, certaines plus simples que d’autres, mais il n’y a pas de mauvaise réponse. L’attirance, ce qu’elle veut dire, est différente pour chacun.e. On pourrait être vraiment attiré physiquement par les hommes, alors qu’émotionnellement ou romantiquement on se sente plus près des femmes. L’attirance peut donc être intellectuelle, émotionnelle, physique, romantique, etc.

On peut aussi s’identifier comme asexuel.le et ne pas ressentir de désir sexuel, bien qu’on puisse être attiré-e romantiquement ou visuellement par quelqu’un. On peut aussi être en questionnement, c’est-à-dire s’interroger sur son orientation sexuelle ou au contraire, s’identifier comme queer et être attiré par une variété de personnes sans nécessairement se soucier de leur genre. Tout le monde a une orientation sexuelle, même si on ne sait pas encore comment la définir, même si on ne désire pas lui donner une étiquette ou que le sexe ne nous intéresse tout simplement pas.

C’est normal de se demander quelle est son orientation sexuelle. Pour certain.e.s d’entre nous c’est clair à partir d’un très jeune âge alors que pour d’autres, c’est dans la trentaine ou même plus tard que ça devient plus clair. On peut même changer d’orientation au cours d’une vie…

Lorsqu’une personne grandit, on assume qu’elle est hétérosexuelle. C’est parce que notre société est hétéronormée, c’est-à-dire que la « norme » par défaut est l’hétérosexualité : un homme et une femme dans un couple monogame idéalement avec des enfants. Toute personne qui diverge du modèle hétérocentriste, soit parce qu’elle ne se conforme pas aux stéréotypes de genre, soit parce qu’elle a une orientation sexuelle différente de la majorité, est exposée au jugement, à la discrimination voire à la violence. Par exemple : les jeunes hommes, qu’ils soient gais ou perçus comme tels, sont plus victimes d’intimidation à l’école. C’est ce qu’on appelle l’homophobie.

Bien que l’orientation sexuelle est reconnue comme un motif interdit de discrimination au Canada, il reste encore beaucoup à faire…


Plaisir solo

Il n’y a rien de mal avec la masturbation. Non, ça ne rend pas insensible, ni incapable de nouer des liens affectifs et sexuels avec une autre personne ou ni gai-e. Au contraire, cela permet d’être à l’aise avec son corps et ses réactions, et donc d’être plus préparé-e-s à une interaction avec quelqu’un-e d’autre.

Si on se masturbe, ça ne veut pas dire qu’on est désespéré-e. D’ailleurs, la masturbation ne se pratique pas toujours en solitaire… en plus la masturbation mutuelle est une activité sans risque (pour vue qu’on garde ses fluides pour soi). Si peu de personnes en parle, c’est parce que c’est une activité qu’on fait en privé et qu’on n’a pas nécessairement envie de partager avec les autres et aussi, que la société dans laquelle on évolue n’a pas une attitude positive quant à la sexualité. Mais la grande majorité des gens s’adonnent plus ou moins régulièrement à cette activité agréable, qui ne comporte aucune contre-indication. Il y a plus de personnes sur cette terre qui se masturbent que pas. Les femmes se masturbent, les garçons se masturbent, les médecins, les prof.e.s de chimie et les policier.ère.s se masturbent aussi.

La masturbation est un excellent moyen d’identifier ses zones érogènes, de découvrir ce qu’on aime et le type de stimulation qui fait réagir notre corps agréablement. C’est aussi un espace pour s’entraîner à contrôler sa réponse sexuelle si on trouve que ça va trop vite ou pas assez. Certaines personnes ne se masturbent pas pour des raisons morales ou religieuses, ou tout simplement parce qu’elles n’en éprouvent pas le besoin.

Il existe probablement autant de façons de se masturber qu’il y a de personnes sur terre. Mais si vous cherchez des infos, des outils ou de voulez-vous ouvrir à de nouveaux horizons, il existe de fantastiques sex-shops coopératifs  qui font de l’éducation sexuelle et vendent des produits de qualité pour tous les budgets.

Vous pouvez également consultez des ressources communautaires qui offrent des services téléphoniques et par courriel en éducation à la sexualité : http://sexplique.org/


Réponse sexuelle et orgasme

La réponse sexuelle a été décrite par de nombreux auteurs, tels que Masters et Johnson. Ces derniers ont élaboré un modèle linéaire qui, bien qu’il ne s’avère inexact pour certaines personnes et qu’il ne soit pas le modèle parfait, décrit le processus de réponse sexuelle. Selon eux, il y a 5 étapes à la réponse sexuelle. Chacune de ses étapes peut varier d’une personne à l’autre, voire même ne pas être linéaire chez certain-e-s, mais elles devraient toujours être agréables!

  • Le désir, simplement dit, c’est avoir un intérêt ou être excité-e, à un moment précis, à propos d’une activité sexuelle ou érotique particulière, en solo ou avec un-e partenaire.
  • L’excitation se manifeste de plusieurs façons (certain-e-s personnes rougissent, transpirent, gémissent, tremblent.), mais de manière générale, il y a un afflux sanguin dans les parties génitales, une accélération de la fréquence cardiaque et de la respiration. Au fur et à mesure que l’excitation sexuelle s’amplifie, les parties génitales et les mamelons gonflent et durcissent. Ces manifestations varient d’une personne à l’autre, c’est un processus individuel.
  • Le plateau est une étape où la stimulation sexuelle continue. C’est là où on sent que l’orgasme pourrait arriver à tout moment, nos cœurs battent à la chamaille et notre respiration est rapide.
  • L’orgasme est décrit différemment selon les personnes. Physiquement, il y a une série de contractions musculaires qui se soldent généralement par une éjaculation (émission de sperme) chez les mâles. L’éjaculation peut également, mais plus rarement, se produire chez les personnes femelles, on parle alors d’éjaculation féminine ou de ‘’squirting’’. Ce type d’éjaculation, contrairement à l’éjaculation masculine, n’est pas lié à la reproduction et peut se produire sans qu’il y ait d’orgasme. Ce type d’éjaculation a souvent été associé à la stimulation simultanée du point G (via le ‘’fisting’’ par exemple) et de la partie externe du clitoris.
  • La résolution est ce sentiment de bien-être et de relâchement physique et émotionnel qui suit l’orgasme. À cette étape, l’afflux de sang retourne à la normale dans les organes génitaux et les autres parties sensibles de notre corps. La résolution survient même lorsqu’il n’y a pas d’orgasme et c’est tout-à-fait normal!

D’autres auteur.e.s ont élaboré des modèles différents. Gina Ogden par exemple parle plus d’un cycle en termes « connexion par l’extase ». Elle voit la sexualité comme la connexion émotionnelle, intellectuelle, spirituelle avec l’autre. Ainsi, la sexualité est la route pour s’ouvrir à cette connexion et implique la responsabilité individuelle.

La recherche du plaisir et éventuellement de l’orgasme est l’une des raisons qui motive à avoir un rapport sexuel. Contrairement à ce que nous disent les médias et les magazines à potins, la formule magique et « one size fit all » du type  « 7 astuces pour un orgasme à coup sûr » n’existe pas. Bien qu’on ait une anatomie sexuelle assez similaire d’une personne à l’autre, nos zones érogènes, notre réponse sexuelle, nos fantasmes, nos histoires, notre rapport au corps sont différents.

Et c’est normal que ça ne fonctionne pas à tous les coups. La quête de l’orgasme à tout prix peut devenir une cause d’anxiété (et anxiété et plaisir ne font pas bon ménage)! Chacun-e expérimente le plaisir d’une manière différente selon son corps et ses capacités, sa situation de santé, son état d’esprit, son âge, ses fantasmes…il n’y a pas de recette miracle, à part la communication, la patience et le sens de l’humour, les atouts gagnants en termes de sexualité. Il ne faut pas oublier que les activités sexuelles peuvent avoir comme objectif le plaisir, mais que l’intimité, le confort et la présence avec d’autres font également partie de l’équation et que par conséquent, l’orgasme n’est pas le seul but de ces activités.


Sécurisexe

Les pratiques sexuelles peuvent être amusantes, excitantes ou parfois ennuyantes… une chose est certaines c’est qu’elles comportent toutes des risques. Le sécurisexe est un outil pour nous aider à réduire les risques associés à la sexualité en choisissant des comportements pour se protéger physiquement et émotionnellement. C’est essentiel à une vie sexuelle agréable, des relations épanouissantes, et pour développer une bonne estime de soi!

Le sécurisexe débute avec une bonne communication : quelles sont les pratiques qui nous intéressent à ce moment? Est-ce qu’on y consent mutuellement? Quel est notre historique personnel en lien avec les habitudes de santé sexuelle et les risques potentiellement pris? Il se poursuit avec de bonnes connaissances : quels sont les risques associés aux pratiques que nous désirons en ce moment?

Certains mythes ou craintes compliquent la négociation des pratiques sécuritaires. Certains pensent que si on s’aime ou qu’on a confiance en son ou ses partenaires, on n’a pas besoin de parler de nos pratiques sexuelles. Et pourtant, se protéger n’est pas contradictoire avec l’amour ou la confiance, au contraire cela aide à réellement faire confiance en sachant clairement dans quoi on s’engage.

Toutes les pratiques sexuelles ne comportent pas les mêmes risques de contraction d’ITSS. Les pratiques les plus à risques sont celles qui mettent en jeu les muqueuses anales et génitales, les fluides corporels ou le sang et l’intérieur du corps. Les activités orales ont moins de risque que les activités vaginales qui sont elles-mêmes moins risquées que les activités anales. Outre les organes génitaux, l’anus et les muqueuses de la bouche, le reste du corps humain n’est pas à risque de transmission d’ITSS, à moins d’une lésion.

La plupart des ITSS sont transmissibles par le sexe oral et génital, surtout après une visite chez le dentiste ou un brossage vigoureux des dents. Alors que le risque de transmission du VIH est faible, les autres ITSS peuvent se transmettre facilement par cette pratique. Toutefois, en cas de lésions dans les muqueuses de la bouche ou de sang menstruel, le risque augmente. Par contre, même lorsqu’il y a contact avec du sperme, le risques demeurent les mêmes.

Lors de la pénétration vaginale par un pénis, la présence de sécrétions vaginales ou de sperme augmente le risque de contraction d’ITSS tout comme la friction qui en résulte. En effet, les muqueuses vaginales et le gland sont des zones vulnérables qui constituent des portes d’entrée aux ITSS. Quant à la pénétration vaginale par des doigts, les risques sont faibles sauf en cas de lésions sur les doigts et dans la muqueuse et le manque de lubrification naturelle ou ajoutée.

L’anus et le rectum étant vulnérables, le sexe anal est très à risque de transmission d’ITSS. Il est en effet très facile d’y créer une lésion avec des doigts, un pénis ou un jouet sexuel, ce qui créé une porte d’entrée aux ITSS. Le niveau de risque est élevé pour les anulingus ou lors de la pénétration anale surtout pour la personne recevant ces attentions.

Dans les cas de l’utilisation des jouets sexuels, les risques sont faibles lorsque les jouets sont partagés sans être nettoyés et stérilisés et sont utilisés sur les organes génitaux ou pénètrent une personne.

Autrefois appelées maladies vénériennes puis maladies transmissibles sexuellement, les infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) se transmettent par le sang, le sperme, le liquide pré-éjaculatoire, les sécrétions vaginales, les sécrétions des muqueuses de l’anus, du vagin et du col de l’utérus, le lait maternel, le contact peau à peau, etc.

Pour plus d’informations sur les infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) : http://itss.gouv.qc.ca/tout-connaitre-sur-les-itss.dhtml

Quels sont les outils de prévention contre les ITSS ?

Bien qu’aucune méthode ne soit efficace à 100 %, l’usage adéquat de la contraception et de barrières de latex ou de polyuréthane (gant, condom, digue dentaire) peut réduire les risques.

Le dépistage régulier des ITSS et leur traitement est un excellent outil de prévention des infections. Connaître son statut permet de prendre des décisions éclairées face aux risques pris lors de diverses activités sexuelles. Étant donné que certaines infections sont asymptomatiques, une personne peut les transmettre sans le savoir. Il est possible de se faire dépister à plusieurs endroits comme un CLSC, une clinique de planning des naissances ou des groupes spécialisés pour femmes, jeunes, personnes LGBTQIA2S+, personnes utilisatrices de drogues, etc. Contactez Info-Santé au 811 pour savoir où est le centre le plus proche et pratique pour vous. Certains tests exigent un prélèvement d’urine, d’autres de sang ou de sécrétions génitales. Des dépistages devraient se faire aux 3 à 6 mois en cas de comportements à risques ou lors de chaque nouve.au.lle partenaire sexuel.le.

Pour pratiquer le sécurisexe, il est utile comprendre vos sentiments et désirs sexuels tout en vous souciant du plaisir de votre partenaire ainsi que du vôtre. Une discussion sur les préoccupations liées au sécurisexe favorisera l’intimité, l’aisance, la confiance et l’honnêteté entre les partenaires. Plus l’intimité sera grande, plus la satisfaction sexuelle le sera aussi. Il est important d’exprimer vos besoins et désirs. La communication au sujet du sécurisexe est un aspect crucial de l’expression de votre sexualité.

Action Canada for Sexual Health & Rights Consulter le site web

Les méthodes contraceptivesConsulter le site web

Expressions et identités de genre

Le sexe désigne l’ensemble des attributs biologiques et physiologiques tels que les organes génitaux, les gonades (testicules/ovaires), les chromosomes, ou les hormones qui nous permettent de répartir les individus en 2 groupes distincts, mâle et femelle. Par exemple, les femmes cisgenres ont généralement des menstruations, ce qui n’est pas le cas pour les hommes cisgenres.

Le mot « genre » sert à évoquer les rôles qui sont déterminés socialement, les comportements, les activités et les attributs qu’une société considère comme appropriés pour les hommes et les femmes. Le genre fait également référence à la manière dont on est perçu par les autres, ou le fait d’apparaître féminin-e ou masculin-e. Quand on parle de genre, on fait souvent référence à deux choses : l’identité de genre et l’expression de genre.

  • L’identité de genre désigne le sentiment personnel d’appartenir à un genre. Il est donc possible de s’identifier comme homme ou comme femme indifféremment du sexe qui nous a été assigné à la naissance, de s’identifier plus à un homme à un moment et plus à une femme à un autre, ou de ne pas se reconnaître dans ces catégories et de s’identifier comme non-binaire ou sans genre. Comme elle reflète la vision que nous avons de nous-même, l’identité de genre peut demeurer invisible aux autres.
  • L’expression de genre réfère aux attributs externes, aux comportements, à l’apparence, au style vestimentaire et autres caractéristiques que les individus adoptent pour exprimer leur genre ainsi que la façon dont les autres perçoivent le genre de cet individu.

Il est important de se rappeler que l’identité de genre et l’expression de genre ne sont pas nécessairement rattachées. On appelle « cisgenres » les personnes dont le sexe assigné à la naissance et le genre sont identiques. Les personnes qui quant à elles ont un genre différent du sexe qui leurs ont été assigné à la naissance sont généralement appelées « transgenres ». Lorsqu’on dit qu’un sexe nous a été assigné à la naissance, ce qu’on veut dire c’est que lorsqu’on naît, les médecins décident, en fonction de l’apparence de nos organes génitaux et d’autres facteurs liés au sexe, de nous assigner le sexe mâle ou femelle, de dire si nous allons grandir comme fille ou comme garçon. Mais comme dans plusieurs domaines de la vie humaine, la réalité entre mâle et femelle est parfois floue. Certaines personnes, notamment les personnes intersexes peuvent avoir des organes génitaux, des hormones et des chromosomes qui ne sont pas typiquement masculins ou féminins. Lorsqu’elles naissent, ces personnes subissent parfois des chirurgies non-consensuelles pour leur assigner l’un des deux sexes binaires.

Concrètement ça veut dire quoi? On s’attend à ce que les femmes soient féminines et que les hommes soient masculins. Certaines personnes disent que le genre est appris et que cet apprentissage commence dès l’enfance. Dans la littérature jeunesse par exemple, les personnages et héros masculins sont surreprésentés. Les garçons sont généralement présentés à l’extérieur, les filles à l’intérieur. Les personnages féminins sont confinés au rôle maternel ou à des tâches domestiques, les hommes présentés faisant du sport ou dans leur milieu professionnel. 

Cette socialisation par rapport aux sexes des enfants mène à la formation de stéréotypes et d’attentes sur ce que doit être une femme et ce que doit être un homme. Ces attentes vont influencer nos façons d’être et de se percevoir, et la façon dont on est perçu-es socialement.

Cette vision stricte de ce qu’est un homme ou une femme couplée à la confusion qui existe entre le sexe et le genre a de nombreuses conséquences. D’abord, les stéréotypes liés aux genres peuvent être sources de discrimination et d’inégalités entre ceux-ci et peuvent même mener à de la violence.  Certains stéréotypes (que les hommes expriment leur virilité via la force physique par exemple) vont renforcer l’acceptation par les femmes de comportements violents et irrespectueux dans les relations de couple. De plus les jeunes filles et garçons se sentent contraint.e.s pour être accepté.e.s par leurs pairs de se conformer à ces stéréotypes ou à ces normes alors qu’ils et elles sont en désaccord avec ceux-ci. Ceux qui ne se conforment pas s’exposent à de la discrimination, voire de la violence. Par exemple, un homme qui ne suit pas les règles de la masculinité peut être victime d’homophobie alors que celui-ci n’est pas homosexuel.

Quand on transpose ces rôles stéréotypés dans la sexualité on obtient : « les hommes qui ont plusieurs partenaires sexuelles à la fois sont des héros alors que les femmes sont des salopes». Certaines personnes vont même dire que ce sont les hommes qui ont la responsabilité de fournir les condoms et de faire les premiers pas, alors que la femme, elle, doit mettre les limites et s’occuper de la contraception.

Changer ces rôles peut sembler (et est) extrêmement ardu et complexe, même quand on veut choisir  la manière dont on se présente dans nos relations interpersonnelles, ou comment on se perçoit, dans nos têtes! Il y en a pour qui les catégories homme-femme sont définitivement trop étroites et qui refusent de s’y inscrire. Ces personnes bricolent leur propre rapport à eux-/elles-mêmes, aux autres et au monde.

Ces stéréotypes et ces catégories de sexe et de genre dissimulent également des réalités beaucoup plus variées et complexes concernant les être humains… ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise avec le genre qu’on leur assigne et les rôles qui viennent avec, et ce que ça implique… Alors pourquoi ne pas embrasser la diversité de nos identités, et être respectueux et respectueuse de celle des autres : par exemple en n’assumant jamais le genre d’une personne et en demandant gentiment quel pronom elle préfère utiliser. Et non, ce n’est jamais, jamais approprié de poser des questions sur les organes génitaux d’autrui…à moins d’y être invité-e!

Tout ceci n’a aucun lien avec notre orientation sexuelle, c’est-à-dire qui nous attire romantiquement ou sexuellement. Et en plus, ce n’est pas gravé dans la pierre. Notre genre, notre identité peuvent changer, évoluer, se transformer…ou pas.

Ça semble complexe? Ça ne l’est que parce qu’on est habitué-e-s à penser le monde en petite case à cocher. Mais si on y pense deux minutes, personne ne « fitte » jamais complètement dans une case.


La FQPN et l’éducation à la sexualité

À la FQPN, nous pensons que l’éducation à la sexualité doit avoir pour objectif de promouvoir une vie sexuelle positive et émancipatrice, dans le respect de soi et des autres, de nos pratiques, de nos préférences. Elle doit viser l’élimination des tabous, des mythes et des préjugés et promouvoir une plus grande autonomie face à la santé sexuelle et reproductive.

Malheureusement, son importance sociale n’est pas reconnue par les pouvoirs publics québécois, comme en témoigne la suppression des cours d’éducation à la sexualité dans les écoles de 2004 à 2018. Même aujourd’hui, alors qu’il existe des contenus obligatoires en éducation à la sexualité dans les écoles, les jeunes et moins jeunes sont largement laissés à eux et elles même pour s’informer sur la sexualité. Ce qui n’est pas aisé.

Les représentations de la sexualité dans l’espace public sont en effet bien souvent éloignées de la réalité et véhiculent des stéréotypes nocifs. Dans quel film par exemple les protagonistes prennent-ils le temps de négocier leur rapport sexuel, de mettre un condom? Bref, il y a encore du travail à accomplir pour promouvoir une sexualité positive.

La FQPN considère  que l’éducation à la sexualité est un droit et une responsabilité qui doit être prise en charge par la communauté. Tous et toutes ont le droit d’avoir une information de qualité, non discriminatoire et adaptée sur la sexualité puisqu’elle est présente à tous les âges, qu’elle s’intègre aux différentes étapes de la vie et qu’elle joue un rôle important dans notre développement et nos rapports sociaux.

Projets et mobilisations

2021

Campagne de sensibilisation et pétition lancées avec la Coalition ÉduSex, pour garantir une éducation à la sexualité positive, inclusive et émancipatrice pour les jeunes du Québec.

Communiqué de presse en réponse au projet de loi 2 sur la réforme de la famille, vivement dénoncé par les personnes trans, non-binaires et intersexes et les groupes en défense des droits LGBTQIA+ comme étant « le projet de loi le plus transphobe de l’histoire du Québec » et qui, si adopté, ferait du Québec « la province la moins inclusive du pays pour les personnes trans ». 

2018

Le ministère de l’éducation annonce le retour de l’éducation à la sexualité sous forme de « contenus obligatoires » dans les cursus primaires et secondaires.

Lancement de la pétition « L’Éducation à la sexualité, ça va pas se faire par magie » et formation de la Coalition ÉduSex

2015

Mise sur pied du projet ACSEXE+, sexualités, accessibilité et handicaps au Québec

Travail de revendication politique auprès du Ministère de l’éducation pour être partie prenante du projet pilote en éducation sexuelle 

Mise sur pied d’un comité de recherche partenariale entre l’UQAM, le Service aux collectivités et la FQPN.

  • « Étude de la correspondance entre les attentes et les besoins des jeunes en termes d’éducation sexuelle et les contenus des formations offertes au Québec. L’éducation sexuelle telle qu’enseignée dans la province supporte-t-elle une sexualité positive, inclusive et émancipatrice? « 
2007

Réflexion et prise de position sur l’âge du consentement sexuel

En mai, le gouvernement fédéral dépose le projet de loi C-22, qui a pour but de hausser l’âge de consentement à une activité sexuelle non exploitante de 14 à 16 ans avec une mesure d’exception de proximité d’âge de cinq ans. Le gouvernement justifie cette démarche en affirmant vouloir assurer une meilleure protection aux enfants et aux jeunes contre les prédateurs sexuels adultes. Dans la même veine, le gouvernement ne parle plus d’âge du consentement sexuel mais plutôt d’«âge de protection». Or, bien que la FQPN partage l’objectif de protéger les jeunes contre toute forme d’abus sexuels, nous n’appuyons pas cette démarche qui risque selon nous d’avoir des conséquences néfastes sur les jeunes au lieu de les protéger.

Réflexion sur le vaccin contre le VPH

Le 24 septembre 2007, le ministre de la Santé et des Services sociaux, monsieur M. Philippe Couillard, annonce l’implantation d’une campagne de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) au Québec dès la rentrée scolaire 2008. Cette campagne coutera 70 millions $ sur trois ans. Le ministre précise que cette campagne a pour but de protéger les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus. Pourtant, le vaccin utilisé ne protège pas contre toutes les formes de cancer du col et plusieurs questions demeurent sans réponse quant à la durée de son immunité et ses effets sur la santé des jeunes filles.

La FQPN produit une analyse détaillée avec plus informations sur le VPH, le vaccin et les arguments pour ou contre la vaccination.

La FQPN organise aussi, le 15 novembre, une journée d’étude sur le vaccin contre le VPH  à laquelle près d’une trentaine de personnes issues de divers milieux participent. Cette journée est l’occasion de partager nos connaissances et nos préoccupations sur le sujet et de rapidement faire consensus sur la nécessité de réitérer la demande de moratoire sur la mise en place de cette campagne.

2004

En 2002, lors de la tournée provinciale de formation sur l’état des services de planning des naissances, un constat s’impose : le manque d’éducation et de connaissances des jeunes en matière se sexualité préoccupe les intervenantes. La FQPN organise une journée pour faire le point sur ce qui se passe en matière d’éducation sexuelle et actualiser sa réflexion et ses propos sur la question.

2003

Colloque de célébration des 30 ans de la FQPN: les femmes sont-elles autonomes ou ont-elles l’illusion d’avoir le choix en ce qui a trait à leur vie reproductive?

Création de la coalition pour la santé sexuelle et reproductive, active jusqu’en 2006.

La Coalition pour la santé sexuelle et reproductive a pour but de soulever les grands enjeux collectifs et dénoncer la commercialisation et la médicalisation de la sexualité et de la vie reproductive. La Coalition se veut un lieu d’action, de concertation, de vigilance, de solidarité, de réflexion et de diffusion de l’information pour toutes les personnes qui se préoccupent de la santé sexuelle et reproductive.

Tournée régionale sur l’accès aux services de planning des naissances

Suite à la publication de la recherche-action Le planning des naissances au Québec: portrait des services et paroles de femmes, la FQPN a réalisé une tournée de formation dans cinq régions du Québec de novembre à janvier 2003. Cette tournée avait pour but de sensibiliser les groupes de femmes et les intervenantes et intervenants en santé aux constats découlant de la recherche-action, d’examiner les enjeux et les besoins spécifiques à la région et d’identifier des pistes d’action possibles afin d’améliorer l’accès à des services de planning des naissances qui répondent aux besoins des femmes.

2001

Recherche action sur les services de planning des naissances au Québec et la satisfaction des femmes qui les utilisent.

2001
1994

Organisation d’une soirée conférence Quatre femmes, quatre cultures – Le planning des naissances au Québec: bilan pour l’action!

Quelle importance les femmes accordent-elles à leur plaisir, à leur santé reproductive? Ces visions diffèrent-elles selon la culture d’origine? Qu’est-ce qui serait souhaitable au Québec, à court et à moyen terme, pour un réel choix face à, la maternité? Si les femmes avaient à définir une priorité d’avenir, quelle serait-elle?

1980-1992

Parution du bulletin de la FQPN en santé sexuelle et reproductive- ARCHIVES

Ressources

Répertoire de ressources Coalition ÉduSexConsulter le site web

Affiches La CORPS féministe : affiches anatomiques des organes génitauxTélécharger le PDF

Commentaires projet pilote en éducation sexuelle, 2015Télécharger le PDF

Commentaires faisant suite à la rencontre de la FQPN avec le Ministère de l’éducation, des loisirs et du sport le 27 novembre 2015 à propos du projet pilote en éducation sexuelle

Lettre envoyée au Ministre de l’Éducation pour que la FQPN participe au projet pilote en éducation sexuelle, 2015Télécharger le PDF

Lettre envoyée au Ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport
et Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science Yves Bolduc en février 2015 pour demander à ce que la FQPN participe en tant que représentante de ses membres et alliées qui travaillent en éducation sexuelle, à la réalisation du projet pilote en éducation sexuelle.

#MMF2015- Et vous, parlerez-vous de sexualité?Consulter la vidéo

Vidéos ACSEXE+ sur la sexualité et la situation de handicap, 2015, anglais et françaisConsulter la vidéo

Le projet multimédia ACSEXE+, réalisé en collaboration avec Accessibilize Montreal aborde la sexualité, la situation de handicap, le capacitisme, les relations affectives et amoureuses dans une perspective sex-positive et inclusive.